Dans une décision capitale, l’Assemblée nationale du Togo a officiellement fait passer le pays d’un régime semi-présidentiel à un régime parlementaire. Au milieu de débats fervents et d’oppositions, l’assemblée s’est réunie le 25 mars 2024 pour approuver la nouvelle constitution proposée.
Avec une majorité de 89 voix pour, une voix contre et une abstention, l’adoption de la nouvelle constitution a évité la nécessité d’un référendum, signalant un changement décisif dans la gouvernance. En vertu du cadre révisé, le Togo fonctionnera désormais sous un régime parlementaire, avec un président élu pour un mandat unique de six ans.
Les motifs du passage du Togo au régime parlementaire
La genèse de cette transformation remonte au 26 décembre 2023, lorsqu’un groupe de députés a déposé la proposition, qui a fait l’objet d’un examen rigoureux par la commission des lois avant d’arriver à l’assemblée plénière. Les partisans de la révision constitutionnelle citent trois objectifs fondamentaux : renforcer les principes démocratiques et la séparation des pouvoirs, accroître la stabilité gouvernementale et s’aligner sur l’évolution du paysage sociopolitique.
Toutefois, cette démarche a suscité une opposition véhémente de la part des milieux politiques et de la population en général. Les critiques y voient une manœuvre stratégique visant à perpétuer le mandat de Faure Gnassingbé, et s’inquiètent de la consolidation du pouvoir au sein de l’élite dirigeante.
La légitimité de l’Assemblée nationale est au cœur du discours entourant la transition, notamment en raison de l’expiration de son mandat à la fin du mois de décembre 2023. Les délibérations controversées soulignent les appréhensions profondes concernant le processus démocratique et la répartition de l’autorité dans le cadre de la gouvernance du Togo.
Add comment