La sénatrice nigériane Natacha Akpoti-Uduaghan a été suspendue jeudi dernier pour mauvaise conduite après avoir déposé une plainte pour harcèlement sexuel contre le président du Sénat, Godswill Akpabio. Elle l’accuse d’abus de pouvoir, d’intimidation et de violation de ses droits, les faits remontant à 2023. La Commission sénatoriale d’éthique, présidée par un proche de M. Akpabio, a rejeté sa plainte et confirmé la suspension de la sénatrice, lui retirant tous ses privilèges et l’interdisant de participer aux activités du Sénat.

Cette décision a suscité une vive controverse, particulièrement dans un pays où les dénonciations de harcèlement dans la politique sont souvent considérées comme taboues. De nombreux soutiens ont salué le courage de la sénatrice, qualifiant la suspension d’injuste et inconstitutionnelle. Akpoti-Uduaghan a dénoncé cette décision sur ses réseaux sociaux, affirmant qu’elle était sans fondement, dans un parlement où les femmes sont largement sous-représentées, avec seulement 4 femmes sur 109 sénateurs.
Des experts juridiques soulignent que la suspension dépasse la durée maximale de 14 jours prévue par le règlement intérieur du Sénat, ce qui soulève des questions sur sa légalité. En réponse, la sénatrice a décidé de porter l’affaire en justice, réclamant 100 milliards de nairas (environ 64 000 dollars) de dommages et intérêts.
https://www.msn.com/fr-xl/politique/gouvernement/nigeria-suspension-controvers%C3%A9e-de-la-s%C3%A9natrice-natasha-akpoti-uduaghan/ar-AA1AsSrm?ocid=BingNewsSerp
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