Dans le nord-est du Nigeria, un incident tragique s’est déroulé : au moins 47 femmes ont été portées disparues à la suite d’un enlèvement de masse orchestré par des djihadistes, comme l’ont révélé mardi à l’AFP des chefs de milices anti-djihadistes.
L’enlèvement s’est produit vendredi dernier dans l’État de Borno, une région longtemps en proie à l’insurrection djihadiste menée par des groupes comme l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Les victimes, des femmes d’un camp de personnes déplacées à Ngala, ramassaient du bois de chauffage lorsqu’elles sont tombées dans une embuscade tendue par les insurgés de l’ISWAP, selon Shehu Mada, un chef de milice.
Combien de femmes les djihadistes ont-ils kidnappé ?
Si certaines ont réussi à s’échapper, 47 femmes n’ont pu être retrouvées, ce qui indique qu’elles ont été faites prisonnières par les djihadistes, a déclaré M. Mada. Un autre chef de milice, Usman Hamza, a corroboré ces résultats, soulignant que les femmes enlevées n’étaient pas revenues de leur mission.
Nahum Daso Kenneth, porte-parole de la police de l’État de Borno, a confirmé l’attaque mais s’est abstenu de fournir des chiffres précis sur le nombre d’enlèvements. Cependant, les rapports du service d’information du gouvernement local de Ngala, représenté par Ali Bukar, suggèrent qu’un nombre encore plus élevé de femmes aurait été enlevé.
Les enlèvements sont devenus un problème omniprésent au Nigeria, souvent motivés par des demandes de rançon et touchant diverses régions du pays. Les bandes criminelles opèrent en toute impunité, ciblant les routes, les maisons et même les écoles, en particulier dans les forêts des États du nord-ouest et du centre.
Add comment