L’Italie est sur le point de mettre en œuvre un changement juridique important avec une proposition visant à autoriser la castration chimique pour les violeurs et les pédophiles.
Le 18 septembre, le parlement italien a approuvé la formation d’un comité chargé de rédiger des lois qui autoriseraient l’utilisation de médicaments bloquant les androgènes pour les délinquants sexuels violents, une mesure alignée sur l’accent accru mis par le gouvernement sur la loi et l’ordre.
Les détails de la proposition
Le traitement proposé serait consensuel et réversible, conçu pour aider à prévenir la récidive en réduisant les niveaux de testostérone. En vertu de cette loi, les délinquants pourraient être en mesure d’éviter l’incarcération en échange de se soumettre à ce traitement hormonal. Cette initiative a été défendue par une faction d’extrême droite de la coalition gouvernementale du Premier ministre Giorgia Meloni, qui prône depuis longtemps des sanctions plus strictes pour les crimes sexuels.
Critiques et inquiétudes des partis d’opposition
Cependant, la proposition a suscité de vives critiques de la part de diverses factions politiques. Les groupes d’opposition ont qualifié la loi d’« extrémiste » et de grave violation des droits de l’homme. Enrico Borghi du parti centriste Italia Viva a exprimé ses inquiétudes sur les réseaux sociaux, s’interrogeant sur les prochaines étapes potentielles des mesures punitives.
De même, Simona Bonafè du Parti démocrate de centre-gauche a fait valoir que le projet sape les fondements mêmes du système juridique italien, qui s’est depuis longtemps éloigné des châtiments corporels.
La castration chimique n’est pas un concept nouveau ; elle a été mise en œuvre dans plusieurs pays, dont le Kazakhstan, la Pologne et certaines juridictions des États-Unis, principalement comme moyen de gérer les délinquants sexuels. Le traitement consiste à administrer des médicaments bloquant les hormones pour réduire la production de testostérone, diminuant ainsi la libido.
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