Le tribunal de première instance de Pretoria a condamné l’ancien soldat, membre des Forces de défense nationale sud-africaines (SANDF) Leon Santos Conga âgé de 48 ans, à la réclusion à perpétuité pour le viol de sa petite amie et à 10 ans supplémentaires pour l’avoir délibérément exposée au VIH.
Le tribunal a reconnu Conga coupable le 11 juin 2024, à l’issue d’une affaire poignante qui a révélé l’ampleur de sa trahison. La relation entre Conga et la victime a duré du 16 décembre 2016 à avril 2017. Avant leur implication, la victime avait été testée négative au VIH, ce qui l’a incitée à se renseigner sur le statut de Conga avant de s’engager dans une activité sexuelle. L’ancien soldat a prétendu de manière trompeuse qu’il était séronégatif, alors qu’il savait qu’il avait été testé positif dès le 8 octobre 2007.
Malgré l’insistance de la victime à utiliser des préservatifs, Conga les a retirés pendant les rapports sexuels à deux reprises. Lorsque la victime a ensuite été testée positive au VIH, elle a confronté Conga, qui a nié toute responsabilité. Cela l’a amenée à signaler l’incident à la police en mai 2017, bien que l’enquête ait connu des retards importants.
Luttes juridiques et conséquences émotionnelles
L’affaire initiale contre l’ancien soldat a connu de nombreux revers, les accusations ayant été retirées en 2018 en raison de preuves insuffisantes. Cependant, après une enquête plus approfondie et la collecte de preuves cruciales auprès de la SANDF, l’affaire a été rouverte en août 2021. Au cours du procès, Conga a tenté de rejeter la faute sur la victime, affirmant qu’elle avait elle-même retiré le préservatif.
L’accusation a présenté des preuves convaincantes, notamment le témoignage d’expert du professeur Terresa Russouw, spécialiste du VIH, qui a clarifié les implications du virus sur la santé et a soutenu l’accusation de tentative de meurtre contre Conga. L’accusation a réussi à établir que Conga était pleinement conscient de son statut VIH lorsqu’il a eu des rapports sexuels non protégés.
Lors de la détermination de la peine, le procureur général Emile Van der Merwe a plaidé pour une peine de prison à vie. Une déclaration d’impact sur la victime a révélé les cicatrices émotionnelles laissées par les actes de Conga. La victime a témoigné de l’anxiété et des craintes qui accompagnent son diagnostic, exprimant des inquiétudes quant à la transmission du virus à de futurs partenaires ou enfants.
Le magistrat régional Ntlati a reconnu l’impact profond des crimes de l’ancien soldat. La décision du magistrat reflète une reconnaissance croissante de la nécessité de justice dans les cas de violence sexuelle et de l’impératif de tenir les délinquants responsables.
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