Depuis sa création grâce aux efforts conjoints des pionniers tels que Tam Hakeem Toutou, Germain Pouli et Blande, le concept des Togo Hip Hop Awards, devenu par la suite les All Music Awards, a marqué l’histoire musicale togolaise.
Cet événement a su offrir aux artistes locaux une reconnaissance méritée à travers des distinctions, devenant ainsi l’équivalent du « BALLON D’OR » pour la musique au Togo.
Bien que des voix s’élèvent pour dénoncer l’absence d’accompagnement concret et durable pour ces Awards, ils ont longtemps représenté un moment attendu et loué par les acteurs et les fans de la musique.
Malgré une pénurie chronique de sponsors, les organisateurs ont maintenu la flamme allumée, souvent au prix d’efforts personnels considérables.
À cet égard, la Radio Zéphyr, promotrice principale de cet événement, a porté des charges considérables pour assurer sa tenue annuelle.
Parmi les figures marquantes de cet événement, Elisabeth Apampa a joué un rôle central et indéniable.
Non seulement elle a œuvré avec acharnement pour sa pérennisation, mais elle a également affronté de nombreuses épreuves, y compris des agressions personnelles.
En effet, son sac, contenant des objets de valeur tels que son ordinateur et ses portables, lui a été arraché près de son domicile.
Malgré cette mésaventure, Élisabeth n’a jamais baissé les bras et a continué à se battre pour que les All Music Awards aient lieu, notamment lors de l’édition de 2019.
D’ailleurs même l’édition de 2020, son téléphone a été encore volé juste après la soirée des Awards, sur son lieu de travail entre la régie et les artistes en passage sur scène. Qui l’a ciblait ? Personne n’a jamais su.
Cependant, depuis son départ de la Radio Zéphyr, où elle occupait le poste de Cheffe d’antenne, l’événement a perdu de sa superbe.
L’édition de 2023 a eu lieu, mais l’année 2024 semble marquée par une absence inquiétante de communication et d’organisation autour de ce projet emblématique.
Autrefois lancé dans le cadre de la Foire Internationale de Lomé, où les découvertes musicales ouvraient la compétition, le silence actuel est assourdissant.
Cette situation soulève plusieurs questions fondamentales. Est-ce le manque de financement qui freine la tenue des Awards ? Ou bien l’absence d’une salle adéquate, comme le Palais des Congrès actuellement en chantier ? Peut-être s’agit-il d’un déficit de leadership capable de relancer cet événement avec autant de passion et de détermination qu’Élisabeth Apampa ?
Si tel est le cas, il est impératif de repenser le modèle. Pourquoi ne pas dissocier les All Music Awards de la Radio Zéphyr et réunir une nouvelle équipe dynamique, prête à redonner vie à cet événement crucial pour la scène musicale togolaise ?
Les All Music Awards ne doivent pas disparaître. Cet événement est un symbole pour la musique togolaise, un tremplin pour les artistes, et une vitrine pour l’industrie culturelle du pays.
Que ce soit sous la direction actuelle de M. Blande ou d’un autre responsable, ou le retour de Elisabeth aux côtés des équipes pour l’expérience ou autre proposition un nouveau souffle est nécessaire pour redynamiser cet héritage. Il en va de la survie d’un projet qui a déjà tant apporté à la culture togolaise et à ses talents.
Credit:Rxton Ricardo Adjeoda
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