La trajectoire du paysage politique guinéen prend un nouveau tournant alors que la junte militaire, aux commandes depuis le coup d’État de septembre 2021, explore la possibilité de prolonger son mandat jusqu’en 2025. Cette révélation vient de nul autre que le nouveau Premier ministre, Amadou Oury Bah, et marque une rupture avec les promesses antérieures d’une transition rapide vers un régime civil.
Invoquant la situation économique précaire du pays et l’impératif d’apaiser les tensions politiques et sociales qui couvent, le Premier ministre Bah explique les raisons de cette proposition de prolongation. En outre, les projets de référendum constitutionnel avant la fin de l’année sont cités comme des éléments essentiels pour justifier le maintien prolongé des militaires au pouvoir.
Quel avenir pour la Guinée ?
Les développements en cours jettent une ombre d’incertitude sur l’avenir politique de la Guinée, suscitant un éventail de réactions de la part de la population et de la communauté internationale. Le Premier ministre Bah, tout en soulignant le besoin de stabilité et de tranquillité politique dans un contexte de fragilité économique, insiste sur le fait que l’objectif n’est pas d’ancrer le régime militaire, mais de faciliter une transition en douceur vers la normalité.
« Dans un contexte où nous sommes économiquement et financièrement fragiles, nous devons travailler à la stabilisation et à la tranquillité politique pour pouvoir examiner et mettre en œuvre les étapes du chronogramme dans une relative sérénité. L’objectif est donc d’en finir, et je pense que 2025 est un bon moment pour couronner l’ensemble du processus », déclare le Premier ministre Bah, soulignant l’engagement supposé de la junte à ramener la Guinée sur la voie de la stabilité.
Bien que l’assurance d’une prolongation temporaire ait été donnée, des inquiétudes subsistent quant aux implications potentielles d’un régime militaire prolongé sur le tissu démocratique et le paysage sociopolitique de la Guinée.
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