Des vidéos largement diffusées rapportent des dizaines de victimes de pogroms dans la région de Solenzo, à l’ouest du Burkina Faso, où des villages à majorité peule ont été attaqués. Les assaillants, identifiés comme des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), qui sont des supplétifs de l’armée burkinabè dans la lutte contre le terrorisme, sont accusés d’avoir perpétré ces massacres. Le gouvernement de la junte dirigée par Ibrahim Traoré a toutefois démenti ces accusations, les qualifiant de désinformation et affirmant que les violences étaient liées à des combats contre des jihadistes, qui auraient utilisé les populations comme boucliers humains.
Les images des massacres montrent des victimes ligotées et exécutées, dont des hommes, des femmes et des enfants. Des sources locales et des ONG pointent la responsabilité des VDP dans ces exactions, alors que le gouvernement insiste sur la légitimité de ses actions contre les jihadistes. Selon Human Rights Watch, ces violences ciblent de manière disproportionnée les populations peules, souvent accusées de soutenir les groupes terroristes.
La communauté peule se retrouve au cœur de ces attaques, renforçant la crainte d’une recrudescence des exactions, et certains civils peuls appellent à fuir, en particulier vers des pays voisins comme le Ghana ou la Côte d’Ivoire. L’impact de ces violences est amplifié par la possibilité qu’elles contribuent à renforcer le recrutement jihadiste dans une région déjà fragile.
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